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La maladie d’Alzheimer

Exposé du lundi 12 Novembre 2007 Madame le Professeur PASQUIER.

                 Professeur de neurologie ;

                 Responsable du centre mémoire de ressource et de recherche au niveau régional ;

                 Présidente fondatrice du réseau régional de la mémoire du Nord Pas de Calais(MEOTIS) dont le but est de promouvoir la prise en charge pluridisciplinaire des patients atteints de maladie d’Alzheimer   ou maladies apparentées.

Vous trouverez ci-après un condensé de cette conférence donnée avec brio et adaptée à un auditoire de néophytes ou presque.

RESUME

1. L’ampleur du phénomène en France

Il y a actuellement 850 000 personnes qui sont identifiées en France comme ayant la maladie d’Alzheimer.

Ce nombre est appelé à augmenter régulièrement en raison du vieillissement de la population actuelle (cette maladie n’entraîne pas une mort rapide) et de l’identification de nouveaux malades chaque année sous l’effet conjugué de l’apparition de nouveaux cas et du progrès dans le diagnostic.

Le Nord-Pas-de-Calais est une des régions les plus affectées alors que le midi de la France l’est beaucoup moins (peut-être en raison d’un régime alimentaire plus sain).

Le pourcentage de personnes atteintes est le même jusqu’à 80 ans  pour les hommes et pour les femmes; au-delà   les femmes ont tendance à être plus atteintes.

À 90 ans, 60 % des citoyens ne sont pas atteints (ce qui veut dire qu’en principe 40 % ont la maladie d’Alzheimer)

Actuellement on estime que seulement 50 % des cas sont diagnostiqués : ce faible pourcentage serait du à l’image défavorable de cette maladie qui n’incite pas les patients potentiels à solliciter un  diagnostic, ainsi qu’à la lourdeur de ce dernier.

2. Les symptômes qui caractérisent le début de la maladie :

-problèmes de mémoire épisodique : on oublie des faits vécus récemment et qui ont pourtant une dimension personnelle. Il s’agit de faits qui sont en principe impossible à oublier . Ce serait par exemple le cas d’une personne qui, le lendemain de la visite de ses petits-enfants pendant une semaine entière, déclarerait « cela fait longtemps que nous n’avons pas vu nos enfants, quand doivent-ils venir ?».

-difficultés à trouver un nom, un mot, phénomènes de dysorthographies (qui s’atténueront dans le temps en raison de la mauvaise connaissance croissante de l’orthographe parmi les jeunes générations)

-incompréhension du langage élaboré

-difficulté de faire certains gestes (par exemple activer une télécommande)

-difficulté à reconnaître des visages nom familiers

-difficulté de s’orienter dans le temps ou dans l’espace

-manifestations dépressives non permanentes face à l’oubli,

-anxiété

Tous ceci à un profond retentissement dans la vie quotidienne des patients : perte d’autonomie en ce qui concerne le transport, la communication (téléphone) la prise de médicaments, la gestion financière du foyer et que dire.

3. L’organisation du diagnostic.

Il suppose un examen relativement lourd : neurologique, neuropsychologique, analyse du comportement, analyse biologique (existence de carence ? affections de la thyroïde, etc.), et éventuellement IRM (pour identifier une possible atrophie de l’hippocampe)

Les troubles du comportement sont considérés comme les plus significatifs dans le diagnostic

Il existe des médicaments adaptés aux cas légers et « lourds ».

4.Les principaux facteurs de risque :

Les plus fréquemment cités sont les suivants :

-hypertension

-diabète

-cholestérol

-tabac

-alcool (au-delà de 2 verres par jour pour les hommes ,et 1 verre pour les femmes, sachant que ces quantités prises avec du bon vin rouge seraient considérées comme un facteur qui pourrait prévenir l’apparition de cette maladie si elles sont accompagnées d’un régime du style « crétois » c’est-à-dire pain, légumes, fruits, fromage, vin, etc.)

-surpoids (surtout pour les femmes)

-cardiopathies

-sevrage brutal des oestrogènes à la ménopause (d’où la recommandation d’un traitement à base d’oestrogènes pendant cette période, mais qu’il n’est pas recommandé de prolonger jusqu’à un âge avancé car il n’est alors plus efficace)

5. Les solutions :

-adopter un régime alimentaire du style « crétois »

-contrôler son système vasculaire régulièrement

-faire de l’exercice

-avoir une vie sociale.

 

Le secrétaire : G.S.

 

 


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